Donnez de l’éclat à vos données : valorisez-les.

Système d’information

La valorisation de la donnée

Cela fait maintenant un an que j’ai rejoint Nuageo. Comme plusieurs des Cloud Warriors, j’ai profité de cette première année pour acquérir une expertise du domaine du Cloud grâce au mastère “Expert Cloud Computing” proposé par l’Institut Supérieur d’Electronique de Paris (ISEP).

Aujourd’hui ce cursus prend fin avec la réalisation d’une thèse pour laquelle je me suis interrogé sur la pertinence du Cloud dans le cadre de la commercialisation des données. Mon travail a consisté à mettre en perspective les caractéristiques du Cloud au regard des facteurs exogènes et endogènes susceptibles d’influencer la performance de l’entreprise.

Il me reste encore quelques lignes à écrire avant de vous partager le résultat de ce travail. En attendant, il nous a semblé pertinent de vous présenter quelques tendances de fond qui se dégagent de mes recherches parce qu’elles identifient un domaine capital pour le futur de votre entreprise : la valorisation de la donnée par la gestion des connaissances.

 

Le Cloud est une nécessité

Le premier constat auquel mes recherches m’ont mené est que le Cloud n’est pas une option pour l’entreprise. Parce qu’il amène une gestion efficiente des ressources informatiques, il est devenu la norme. L’accessibilité des ressources, leur mutualisation et la possibilité de les consommer de manière élastique, la capacité de mesurer leur consommation ou encore celle de les mettre rapidement à disposition des collaborateurs sont des principes qu’il est pertinent d’appliquer dès que l’architecture le permet.

Toutes les entreprises leader dans leur secteur ont entamé cette transition. Si il reste des choix à faire sur le fait d’externaliser ou d’internaliser les ressources informatiques, l’évolution des systèmes et des organisations prend la direction du Cloud.

 

Une gestion efficiente de leurs systèmes informatique ne sera plus un avantage compétitif mais un simple pré-requis

Tous ces chantiers représentent une somme d’efforts importants qu’il faut bien sûr valoriser. Cependant, la focalisation nécessaire à leur réalisation ne doit pas occulter un fait majeur pour les décideurs : une gestion efficiente des systèmes informatique (applications, infrastructures etc.)  n’est plus un avantage compétitif mais un simple pré-requis au fonctionnement normal de leur entreprise. C’est le deuxième constat que je tire de mes recherches : si le Cloud permet maintenant à l’entreprise d’actualiser son système informatique plus rapidement, il représente également un formidablement affaissement des barrières à l’entrée sur les marchés où la donnée joue un rôle prédominant. L’accès aux outils est rapide et ne demande surtout plus d’importantes capacités d’investissement grâce aux Clouds publics. Il convient alors de s’interroger sur les facteurs différenciants qui permettront de qualifier une entreprise de performante sur le plan informatique.

 

La valeur n’est plus dans l’outil mais dans les données qu’il produit

Toute bonne thèse commence par une définition des termes, ce qui m’a amené à m’interroger sur les notions d’informatique et de donnée.

L’informatique est un ensemble de sciences et de techniques qui permettent d’employer une machine pour traiter automatiquement des données. Ce n’est qu’un outil destiné à produire ces données ; la valeur qu’il apporte réside alors dans celles-ci.

Pour autant, les données ne sont qu’une suite de signes qui ne délivreront donc leur valeur que si elles sont utilisées pour orienter une action. Cette orientation sera plus ou moins pertinente en fonction de leur niveau d’enrichissement, représenté par la chaîne de valeur de la connaissance :

  • La donnée est la retranscription d’une observation.

Par exemple : un magasin qui vend du chocolat, a vendu 100 boîtes au mois d’Août.

  • L’information est une donnée porteuse de sens. Elle s’obtient par la confrontation de la donnée à son contexte.

On constate une baisse des ventes de chocolat de 70% au mois d’août, après comparaison avec celles des ventes de septembre et d’octobre.

  • Ensuite, la connaissance est le résultat d’une réflexion ayant intégré l’information obtenue (qui dépend des individus ou systèmes participant à la réflexion).

On identifie qu’il y a une baisse saisonnière de l’activité en été sur la vente de chocolat liée à la chaleur.

  • Enfin, la sagesse est le moyen par lequel les connaissances vont s’inscrire dans le processus productif, à travers le développement de compétences destinées à produire ou à améliorer la chaîne de valeur de la connaissance.

On apprend aux vendeurs à adapter leur discours pour diriger les clients vers les produits de la saison en cours ou on leur demande d’identifier et de remonter les données, informations ou connaissances qui permettront d’améliorer les modèles prédictifs utilisés.

S’ouvrir à la sagesse

Ces deux constats démontre selon moi que l’une des préoccupations majeurs des décideurs pour les prochaines années sera de développer cette chaîne de valeur de la connaissance de la donnée et d’organiser la translation depuis le processus cognitif vers le processus productif…pour atteindre la sagesse. C’est ici que réside la source de valeur pour les organisations et il semble évident que l’informatique, par les interfaces homme-machine(-machine), et les capacités de traitement offertes sera leur outil de prédilection. Pour réussir, il faut avoir conscience qu’un outil reste un outil, peu importe sa complexité ; seules comptent son utilisation et la valeur qu’il délivre.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous invite à consulter les travaux de Jean-Louis Ermine, Mahmoud Moradi et Stéphane Brunel sur la gestion de la chaîne de valeur des connaissances. Ils vous procureront une intéressante porte d’entrée sur le sujet : le lien ici !

De mon côté, je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour vous présenter ma thèse en détail et vous donner les clés de lectures qui vous permettront d’élargir votre réflexion sur le choix entre le Cloud privé et le Cloud public dans le cadre de la valorisation et de la commercialisation de vos données.

Florent,

Cloud Warrior.

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