Pantoufles ou aventures ? Parlons exploitation du pétrole IT !

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Parlons pétrole.

Non, Nuageo ne se lance pas dans l’exploitation d’hydrocarbures : on sait creuser (les problématiques de nos clients), on sait monter (des processus métiers plus efficaces autour de solutions Cloud), mais les puits de forage et les raffineries, c’est un peu loin de nos compétences actuelles.

Bref, quand même, le pétrole.

Absolument incontournable : sans lui, moins d’automobile ou d’électricité en cas de coup dur; ni de vie aussi pratique grâce au plastique omniprésent.

Cette roche liquide, révolutionnaire, a permis à nos sociétés de se transformer autour de nouveaux usages, qui ont radicalement tranché avec nos traditions : exit le cheval de trait, ou les chandelles; bonjour tracteurs et lampes à huiles (!).

Mais nous ne sommes pas égaux devant le pétrole : il suffit de regarder le Moyen-Orient pour comprendre que l’accès au pétrole n’est pas un dû. Ceci dit, empiriquement, les nouveaux cas d’usage associés au pétrole, ne proviennent pas des centres d’exploitation de cette ressource. Ce qui vient d’ailleurs valider la sagesse populaire : “On n’a pas de pétrole, mais on a des idées”.

La ressource pétrolière n’est pas la clé de réussite de la transformation des sociétés, mais il s’agit bien de la vision que l’on a de son utilisation.

Vous nous voyez venir, avec nos grosses bottes (puisque les sabots sont démodés) ?

Et vous, quelle est votre vision de l’utilisation de vos données?

Notre actualité s’est emparée des buzzwords de la donnée.
Qui n’a pas assisté à une conférence sur le Big Data ? Entendu une publicité à la radio sur la protection des données ? Lu un article sur le RGPD ? Vu une émission sur les rançongiciels qui demandent des paiements en cryptomonnaies ?

Nous entendons régulièrement parler de data (car parler de données, c’est, encore une fois,  has been), qu’il s’agit de l’or noir informatique, qu’il faut monter un data lake pour les exploiter à travers des outils de dataviz afin de tirer partie des 3V du Big Data pour optimiser le time-to-market de vos nouveaux services digitaux.

Maintenant, déployer Tableau, PowerBI ou Hadoop ne vous garantit rien. En effet, si vos utilisateurs continuent d’alimenter des fichiers Excel en parallèle, vous avez perdu le combat avant même que le gong n’ait retenti.

C’est pour cela que votre vision des usages est déterminante.

Sans un pilotage stratégique de l’utilisation de vos données, et de la construction de cas métier autour d’innovations sur la consommation de ces données, vos projets data sont condamnés à un échec retentissant.

La nécessité de cette vision est d’autant renforcée que les facteurs externes à l’entreprise sont en mutation, notamment “grâce” aux “apports” (certains parlent de dérapages) des GAFA.

Fini les périodes fastes où toute donnée était bonne (et légale !) à prendre. Désormais avec l’émergence du RGPD en Europe, et des lois favorisant les acteurs locaux en Russie, Chine et aux Etats-Unis, ont construit des cadres plus stricts autour des droits comme des devoirs des entreprises et des utilisateurs.Terminée l’apologie du “On stocke, et on verra plus tard ce qu’on en fait” : il faut anticiper et planifier le recueil et l’utilisation de ses données.

Au delà des impératifs légaux, ces étapes de planification et de préparation des cas d’usages doivent vous guider dans la construction de votre (r)évolution digitale et débloquer la valeur ajoutée nécessaire à apporter.

Planifier la sécurité :

Si le coût du stockage reste sur des niveaux d’accessibilité records, et que les technologies sont plus que jamais accessibles grâce au Cloud, il faut prêter une attention toute particulière à la sécurité de ces briques.

Si l’actualité a eu un effet bénéfique, c’est de montrer que ce ne sont pas les technologies qui sont défaillantes, mais leur utilisation lorsqu’elle est mal contrôlée : les fuites de données personnelles liées à la non-sécurisation de bases de données Mongo ont été suffisamment courantes pour rappeler à tous les principes fondamentaux de la sécurité informatique.

Planifier les cas d’usage réels

Les outils de consommation de la donnée sont devenus plus rapides, plus efficaces, plus intuitifs à utiliser ; la complexité est passée du côté technologique au côté utilisateur.

Le problème métier à régler est plus que jamais LA pierre angulaire du déploiement des nouveaux services.

Planifier sa connaissance des données

Cette vision sur la consommation des données doit, au delà des aspects métiers, vous permettre d’identifier dès maintenant les typologies des données que vous manipulez.

Connaître la destination et le chemin qu’emprunte vos données sont des éléments essentiels dans votre “stratégie données”. Mais ces éléments sont inutiles sans la connaissance de votre existant. Et, au-delà de cette connaissance, de la mise en oeuvre d’une classification de vos données, avec des politiques de sécurité propres à chacun de ces actifs.

Ainsi, pour chaque type de données, il faut définir des classes de services associées, les politiques d’accès, de conservation, de modification et de traçabilité qui sont liées.Le tout, toujours par le prisme du cas métier à adresser.

Enfin, il ne faut pas négliger le coût de la mise à disposition de ces données auprès de vos utilisateurs. Ce coût doit inclure la licence d’utilisation (abonnement SaaS; coût de licence;…), la formation des utilisateurs, les moyens pour assurer sa disponibilité (sauvegarde, réplication etc.) et surtout le coût de l’intégration de ces données : une donnée par elle même a une valeur faible ; en revanche, elle gagne en valeur par sa relation avec d’autres données, pour faire émerger des tendances.

Ce travail en amont vous donne les clés pour valider votre vision données, et surtout des leviers d’optimisation supplémentaires dans l’optique budgétaire.

Finissons comme nous avons commencé.

L’industrie des matières premières est basée sur un ensemble de ressources dont la quantité est finie. Leur exploitation est sans cesse optimisée pour repousser l’inévitable; pour autant, le constat initial demeure : un jour, les ressources se tarissent.

L’enjeu est donc dans la transformation des usages reposant sur ces ressources fatalement finies : comment faut-il se transformer, pour atteindre quels objectifs ?

Pour votre consommation de données, posez-vous la même question.
Votre puits de données doit être considéré comme un ensemble de ressources finies (car limitées par vos contraintes internes et réglementaires) ; comment pouvez-vous l’optimiser selon vos cas d’usage ? Et donc, quels sont vos cas d’usage ? Ceux d’aujourd’hui, et plus particulièrement ceux de demain, alignés avec la vision de votre entreprise.

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